20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 07:12
Le premier satellite de météorologie MetOp, expédié de Toulouse par le maître d'ouvre industriel EADS Astrium à bord d'un Antonov-124, est arrivé hier au cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan).
 
MetOp-A est le premier d'une série de trois satellites développés par l'Agence spatiale européenne (ESA) pour le compte des missions EPS de l'Organisation européenne des satellites météorologiques EUMETSAT. A la suite d'une campagne d'essais mécaniques et d'essais d'ambiance, la revue de recette a pu être menée à bien en 2005. Les résultats des tout derniers essais de compatibilité entre le segment sol et MetOp-A ont permis de donner le feu vert à l'expédition du satellite. Le transport a regroupé les éléments suivants : module de service, module de charge utile, panneau solaire, et équipements mécaniques et électriques de soutien sol nécessaires à la campagne de lancement.
MetOp-A, qui emporte au total 12 instruments développés en collaboration avec le CNES (France) et la NOAA (Etats-Unis), devrait être lancé de Baïkonour le 17 juillet 2006 à 22h28 (heure locale) - soit 18h28 heure de Paris - par la dernière version du lanceur Soyouz ST-Frégate exploité par Starsem.
 
MetOp est le premier satellite sur orbite polaire destiné à une mission de météorologie opérationnelle. Les services MetOp fourniront des données de météorologie concernant l'ensemble de la planète jusqu'en 2020. Depuis son poste d'observation à environ 837 km d'altitude, le satellite et ses 12 instruments de haute technologie promettent de livrer des données d'une précision inégalée de nature à améliorer les prévisions météorologiques et le suivi du climat à l'échelle du globe.
 
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ESA - Division Relations avec les médias
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11 avril 2006 2 11 /04 /avril /2006 23:57
Sonde Vénus Express - http://vger.over-blog.com/

L'Europe remporte un nouveau "succès planétaire" :
la sonde Venus Express a réussi son insertion en orbite

Au terme d'un voyage de 153 jours et 400 millions de km à l'intérieur de notre système solaire, la sonde Venus Express de l'ESA, qui avait été lancée le 9 novembre 2005, vient de s'insérer en orbite autour de Vénus. Ce mardi 11 avril 2006, à 9h17 (heure de Paris), l'allumage du moteur principal pendant une durée de 50 minutes a permis de réduire de 29 000 à environ 25 000 km/h la vitesse relative de la sonde par rapport à Vénus, permettant ainsi sa capture par le champ de gravité de la planète. Les manouvres d'insertion en orbite se sont parfaitement bien déroulées.

Au cours des quatre prochaines semaines, la sonde effectuera une nouvelle série de manouvres qui la feront passer de sa position actuelle sur une orbite fortement allongée parcourue en 9 jours, à l'orbite opérationnelle choisie pour sa mission scientifique : une orbite polaire qu'elle décrira en 24 heures, s'éloignant au maximum à 66 000 km de Vénus. Une fois installée à ce poste d'observation, elle conduira une étude détaillée de la structure, de la chimie et de la dynamique de l'atmosphère de Vénus. La durée de la mission sera d'au moins deux jours vénusiens, soit l'équivalent de 486 jours terrestres.

Une atmosphère mystérieuse

Grâce aux précédentes missions à destination de Vénus et aux observations effectuées directement depuis la Terre, nous savons déjà que notre plus proche voisine est enveloppée 
d'une atmosphère dense où règnent des températures extrêmes et des pressions très élevées. Ces conditions induisent un effet de serre très puissant, auquel s'ajoute un phénomène de "super rotation" encore inexpliqué, l'atmosphère de Vénus effectuant un tour complet de la planète en seulement quatre jours.

L'objectif de la mission Venus Express consistera à étudier en détail les caractéristiques de cette atmosphère à l'aide de capteurs perfectionnés afin de tenter de résoudre les questions que les précédentes missions ont laissées en suspens. Ce sera également le premier orbiteur de Vénus à effectuer des observations de la surface de la planète à travers les "fenêtres de visibilité" découvertes dans les bandes infrarouges.

La mise en service des instruments scientifiques embarqués débutera bientôt et les premières données brutes sont attendues d'ici quelques jours. L'ensemble de la charge utile scientifique devrait être pleinement opérationnelle dans deux mois.

L'Europe explore le Système solaire

Avec ce nouveau succès, l'ESA ajoute un autre corps céleste à son palmarès en matière d'exploration du système solaire. Elle a déjà a son actif les sondes Mars Express et SMART-1 actuellement en orbite autour de Mars et de la Lune, et elle collabore avec la NASA à la mission Cassini qui évolue autour de Saturne. En outre, elle a envoyé vers la comète 67P-Churyumov-Gerasimenko la sonde Rosetta, qui devrait atteindre sa cible en 2014 et devenir ainsi le premier véhicule spatial à se placer en orbite autour d'un noyau cométaire. L'ESA prévoit également de compléter son tour d'horizon de nos voisins célestes avec la mission Bepi-Colombo qui sera lancée vers Mercure en 2013.

"Avec l'arrivée à destination de Venus Express, l'ESA est la seule agence spatiale à conduire simultanément des opérations scientifiques autour de quatre planètes : Vénus, la Lune, Mars et Saturne", souligne David Southwood, Directeur du Programme scientifique de l'ESA. " Nous sommes vraiment fiers de pouvoir mettre de tels moyens à la disposition de la communauté scientifique internationale".

 "Pour mieux comprendre notre planète, il nous faut étudier d'autres corps célestes, en particulier ceux qui possèdent une atmosphère", explique Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA. "Nous avons envoyé une sonde sur Titan et nous en avons une autre autour de Mars. L'étude de Vénus et de son système atmosphérique complexe nous aidera à mieux appréhender les mécanismes qui gouvernent l'évolution des grandes atmosphères planétaires et le changement climatique. A terme, cela nous permettra de réaliser des modèles plus précis des processus à l'ouvre dans notre propre atmosphère, ce qui bénéficiera à l'ensemble de l'humanité."

Une instrumentation scientifique à la pointe de la technologie

Venus Express a été réalisée pour l'ESA par un consortium industriel européen dirigé par EADS Astrium et comprenant 25 contractants principaux répartis dans 14 pays. Elle reprend en partie l'architecture de son brillant prédécesseur Mars Express et emporte un ensemble de sept instruments, dont des versions améliorées de trois instruments embarqués sur Mars Express et de deux instruments de la sonde Rosetta.

Le spectromètre PFS à très haute résolution tracera les profils de température et mesurera la composition de l'atmosphère de Vénus. Il pourra également mesurer la température de surface de la planète et rechercher les indices d'une éventuelle activité volcanique. Le spectromètre infrarouge et ultraviolet SPICAV/SOIR et l'expérience de radioscience VeRa sonderont l'atmosphère en observant le phénomène d'occultation d'étoiles éloignées  ou en mesurant l'affaiblissement de signaux radio au limbe de la planète. Plus particulièrement, l'instrument SPICAV/SOIR recherchera des molécules d'eau ainsi que la trace d'oxygène moléculaire et de composés sulfurés qui sont supposés exister dans l'atmosphère de Vénus. Le spectromètre VIRTIS dressera pour sa part la carte des différentes couches de l'atmosphère et observera les nuages dans plusieurs longueurs d'onde pour caractériser la dynamique atmosphérique.

Associé à un magnétomètre, l'instrument ASPERA étudiera l'interaction entre le vent solaire ainsi que le plasma qu'il génère et la haute atmosphère de Vénus, en l'absence de protection par une magnétosphère semblable à celle qui entoure la Terre.

Enfin, la caméra multicanaux à grand angle VMC effectuera des prises de vues dans quatre longueurs d'onde, et en particulier dans l'une des "fenêtres infrarouges", ce qui permettra de cartographier la surface à travers la couche nuageuse. Cette caméra pourra également prendre des photographies à l'échelle globale et contribuera à identifier des phénomènes observés par les autres instruments.

Pour tout complément d'informations, veuillez contacter :
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Tél. : +33(0)1 53 69 71 55
Télécopie : +33(0)1 53 69 76 90


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11 avril 2006 2 11 /04 /avril /2006 03:57
Ce 11 avril 2006, grâce à la sonde européenne Venus Express, la Belgique a, pour la première fois, rendez-vous avec l'Etoile du Berger. A bord se trouve l'expérience SPICAV/SOIR (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Venus/Solar Occultation in the Infra Red) auquel ont contribué l'Institut d'Aéronomie Spatiale de Belgique et l'industrie belge.
(Voir aussi le précédent article)

Institut d’Aéronomie Spatiale de Belgique:
Stéphanie Fratta
Tel.: +32 (0)2 373.04.49
Fax: +32 (0)2 373.04.52
e-mail: stephanie.fratta@aeronomie.be 

Observatoire royal de Belgique:
Jan Cuypers
Tel.: +32 (0)2 373.02.34
Fax: +32 (0)2 374.98.22
e-mail: Jan.Cuypers@oma.be
 
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11 avril 2006 2 11 /04 /avril /2006 03:56
La sonde Venus Express de l'ESA arrive à destination

Le 9 novembre de l'année dernière, la sonde Venus Express de l'Agence spatiale européenne quittait le désert du Kazakhstan à bord d'un lanceur Soyouz-Frégate. Au terme d'un voyage de 400 millions de kilomètres, effectué en seulement cinq mois, la sonde est désormais sur le point d'atteindre sa destination finale, la planète Vénus. Le rendez-vous est prévu pour le 11 avril.

Première étape : capture de la sonde par Vénus

Avant de pouvoir explorer cette planète jumelle de la Terre, à l'atmosphère brûlante et nuageuse, Venus Express devra se livrer à un exercice difficile, le plus délicat depuis son lancement, en accomplissant une série complexe d'opérations et de manouvres destinées à placer la sonde sur orbite autour de Vénus. La manouvre d'injection en orbite (VOI) permettra de réduire la vitesse relative de la sonde par rapport à Vénus, afin qu'elle puisse être capturée par le champ gravitationnel de la planète. Cette manouvre critique nécessite cependant un timing et un positionnement parfaits.

La phase d'injection en orbite autour de Vénus, qui a officiellement débuté le 4 avril et ne s'achèvera pas avant le 13 avril 2006, se subdivise en trois grandes étapes. La première, l'initialisation, vise à préparer la sonde à la manouvre de capture proprement dite afin d'éviter 
qu'une perte du contrôle de certains paramètres sans incidence pour la manouvre d'injection n'entraîne une activation du mode de sécurité.

Suivra, le matin du 11 avril à 9h17 (heure de Paris), la manouvre de capture, pendant laquelle le moteur principal sera mis à feu durant environ 50 minutes.

La troisième et dernière étape consistera à réactiver toutes les fonctions de la sonde, en particulier à rétablir la communication avec la Terre, et à transmettre en liaison montante les commandes à exécuter sur l'orbite initiale (dite orbite de capture).

Une séquence automatique de commandes prédéfinies, comprenant le minimum de commandes nécessaires à la mise à feu du moteur principal, sera envoyée vers Venus Express quatre jours avant la manouvre d'injection en orbite pour contrôler la capture de la sonde.

Toutes les opérations de la sonde seront pilotées par l'équipe de contrôle au sol de Venus Express depuis le Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l'ESA, situé à Darmstadt, en Allemagne.

Planning des principales opérations de la manouvre d'injection en orbite (certains horaires sont susceptibles d'être modifiés)

4 avril 2006 : mise sous tension de l'émetteur relié à l'antenne à faible gain de la sonde. Pendant son voyage vers Vénus, la sonde communiquait avec la Terre par le biais de deux antennes à grand gain. Il en sera de même par la suite, lors la phase scientifique de la mission. Mais durant la phase de capture (11 avril), ces deux antennes ne pourront être utilisées en raison de l'orientation de la sonde lors des opérations.

C'est donc l'antenne à faible gain, transmettant un signal faible mais instantanément identifiable, qui sera utilisée pendant toute la durée de la manouvre d'injection en orbite. Les contrôleurs au sol pourront ainsi surveiller l'évolution de la vitesse de la sonde durant l'allumage du moteur principal à l'aide de l'antenne de 70 mètres du Réseau de l'espace lointain de la NASA, installée en Espagne près de Madrid. Il n'existera alors aucun autre moyen de communication avec la Terre.

5 et 9 avril 2006 : manouvres de contrôle de la trajectoire. L'ESA disposera de deux fenêtres pour ajuster au besoin la trajectoire de la sonde. Étant donné la précision extrême de la correction effectuée fin mars, Venus Express suit actuellement la bonne trajectoire pour une insertion parfaite sur l'orbite de capture et il est par conséquent peu probable qu'une intervention soit nécessaire.

10 et 11 avril 2006 : derniers préparatifs en vue de la manouvre d'injection en orbite. Entre 24 et 12 heures avant la manouvre, les contrôleurs au sol mettront Venus Express en configuration finale pour l'allumage du moteur principal. Au cours des 12 dernières heures, ils vérifieront l'état de fonctionnement du satellite, prêts à procéder à une correction de trajectoire de dernière minute et à adapter la durée de fonctionnement du moteur si nécessaire.

11 avril 2006, 8h03 (heure de Paris) : pivotement de la sonde. Cette manouvre, qui durera environ une demi-heure, a pour objectif de faire pivoter Venus Express sur elle-même, de sorte à tourner la sortie du moteur principal vers l'avant de la sonde, ce qui permettra un ralentissement (au lieu d'une accélération) du véhicule spatial à l'allumage du moteur.

11 avril 2006, 9h17 (heure de Paris) : mise à feu du moteur principal de Venus Express. Quelques minutes après un allumage des propulseurs destiné à s'assurer que le carburant arrive au circuit d'alimentation du moteur principal, ce dernier sera mis à feu pour une durée de 50 minutes, jusqu'à 10h07.

Cette poussée réduira de 15 % la vitesse initiale de la sonde (29 000 km/h) par rapport à Vénus, permettant sa capture. Venus Express se retrouvera alors sur une première orbite elliptique autour de Vénus, sur laquelle elle restera environ neuf jours. Au moment de sa capture, la sonde se trouvera à quelque 120 millions de kilomètres de la Terre et à 400 kilomètres de la surface de Vénus au point le plus proche.

Au cours de la phase d'allumage du moteur, à 9h45 (heure de Paris) précisément, Venus Express connaîtra une période d'occultation, durant laquelle elle disparaîtra derrière la planète et ne sera plus visible depuis la Terre, pour reparaître environ 10 minutes plus tard, à 9h55. Même avec le signal de l'antenne à faible gain, la sonde ne sera visible que pendant la première moitié et les six dernières minutes du fonctionnement du moteur. La réception du signal transmis par l'antenne à la fin de la période d'occultation sera le premier signe de réussite de l'insertion orbitale.

11 avril 2006, 11h13 (heure de Paris) : rétablissement de la communication entre Venus Express et la Terre. Au terme de la phase d'allumage, Venus Express devra encore exécuter quelques opérations en mode automatique afin de réorienter ses panneaux solaires vers le Soleil et la plus petite de ses deux antennes à grand gain (la n°2) en direction de la Terre. Si tout se déroule comme prévu, la sonde devrait pouvoir établir de premières liaisons de communication avec la station sol de l'ESA à Cebreros, près de Madrid (Espagne), à 11h13. Pendant les quelques heures qui suivront, elle transmettra les informations tant attendues sur son état de marche. Les données relatives à sa trajectoire effective seront communiquées par l'équipe Dynamique de vol de l'ESOC vers 12h30 (heure de Paris).

12 et 13 avril 2006 : début de la pleine réactivation des fonctions de la sonde. Les 24 heures qui suivront la capture de la sonde seront employées à réactiver toutes ses fonctions, et notamment toutes les capacités de contrôle interne. Le 13 avril au matin, la plus grande des antennes à grand gain (la n°1) sera orientée et alimentée par l'émetteur afin de servir, pour la première fois depuis le lancement de la mission, à communiquer avec la Terre. Les deux antennes à grand gain, situées sur deux côtés différents de la sonde, seront utilisées en alternance au cours de la mission pour éviter d'exposer au Soleil les équipements critiques placés à l'extérieur de Venus Express.

Insertion sur orbite finale
 
L'insertion de Venus Express sur son orbite finale, qui nécessitera une nouvelle série de manouvres, sera plus longue. La sonde restera 9 jours sur son orbite elliptique initiale, dont le point le plus éloigné de la surface de Vénus (apoastre) se situe à 350 000 kilomètres et le point le plus proche (périastre) à moins de 400 kilomètres d'elle.

Pendant cette période, Venus Express procèdera également à sept mises à feu (deux concernant le moteur principal et cinq les ensembles de propulseurs) pour réduire progressivement l'altitude de l'apoastre d'orbite en orbite. Le 7 mai 2006, après 16 rotations autour de la planète, la sonde atteindra son orbite finale : une orbite polaire elliptique avec un apoastre éloigné de 66 000 kilomètres de la surface vénusienne et un périastre situé à 250 kilomètres de la planète vers 80° de latitude nord.

Le 22 avril, Venus Express entrera dans sa phase de recette en orbite. Jusqu'au 13 mai, ses instruments seront activés un à un pour des vérifications détaillées, puis utilisés collectivement ou par groupe afin de tester les possibilités d'observation simultanée en vue du lancement de la phase scientifique nominale le 4 juin 2006.

Une première série d'observations à partir de l'orbite de capture .

Pendant sa première orbite de 9 jours autour de Vénus, la sonde pourra procéder à une première série d'observations scientifiques. Ces dernières seront menées à la seule condition que d'autres opérations critiques ne prennent pas la priorité et, en tout état de cause, au plus tôt 30 heures après la manouvre d'injection en orbite. La première possibilité de recueillir des données scientifiques se présentera les 12-13 avril.

Pendant cette orbite initiale, le disque complet de Vénus sera entièrement visible pour les instruments imageurs de la sonde, ce qui ne se reproduira pas pendant la mission nominale, lorsque le véhicule spatial évoluera dans un périmètre plus proche de la planète.  Ces observations porteront essentiellement sur l'hémisphère sud, qui n'a pas fait l'objet d'études approfondies au cours des précédentes missions d'exploration de Vénus.

La géométrie de l'orbite de capture permettra en particulier d'observer la dynamique de l'atmosphère vénusienne en continu et de manière plus détaillée, à grande distance, pendant un laps de temps même supérieur à la durée du cycle de rotation complet de l'atmosphère au sommet des nuages (mouvement de « super-rotation » de 4 jours, encore inexpliqué). De fait, les études atmosphériques comptent parmi les principaux objectifs de la mission.

A plus de 200 000 kilomètres de distance, par exemple, le spectromètre imageur dans le visible et l'infrarouge (VIRTIS) pourra prendre des clichés de la totalité du disque planétaire et de son atmosphère. Pendant la phase d'observation scientifique nominale, les images de l'atmosphère devront être élaborées à partir d'une mosaïque de clichés.

De même, l'analyseur de plasma et d'atomes neutres à haute énergie (ASPERA) aura une occasion exceptionnelle d'étudier à distance le vent solaire affranchi de toute perturbation et de recueillir des données sur les processus d'échappement atmosphérique qui règnent sur cette planète dépourvue de magnétosphère protectrice.

Pendant que la sonde évoluera sur l'orbite de capture, tous les instruments - à l'exception de l'expérience de radioscience (VeRA) et du spectromètre à transformée de Fourier (PFS) - pourront effectuer des observations pendant plusieurs heures par jour à des dates bien définies.

. et bien d'autres activités scientifiques par la suite

La mission Venus Express a été conçue pour observer la planète pendant deux jours vénusiens, soit 486 jours terrestres, et pourrait être prolongée d'autant.

Malgré l'intérêt soutenu porté à Vénus dans le cadre des précédentes missions d'exploration - cette planète occupe la troisième place dans la liste des objets les plus visités du système solaire, après la Lune et Mars - , bien des énigmes restent à élucider. Tirant parti des indices livrés par les missions antérieures, les instruments d'observation sans équivalent conçus pour Venus Express s'emploieront à examiner avec une précision inégalée les aspects insolites de cette planète.

Ces capacités d'observation reposent sur l'association de différents instruments : spectromètre planétaire à transformée de Fourier (PFS) ; spectromètre atmosphérique dans le visible et l'infrarouge (SpicaV/SOIR) ; spectromètre de cartographie dans le visible et l'infrarouge (VIRTIS) ; caméra de surveillance visuelle (VMC).

Ces instruments, extrêmement sensibles à un large éventail de longueurs d'ondes électromagnétiques allant de l'ultraviolet à l'infrarouge, permettront d'étudier de manière détaillée l'atmosphère vénusienne et son interaction avec la surface de la planète. En association avec le magnétomètre MAG, l'analyseur ASPERA et l'expérience VeRA, ils examineront tous les aspects de l'interaction entre l'atmosphère et le flux permanent du vent solaire.

Venus Express sera la première sonde à profiter des « fenêtres infrarouges », ces bandes de visibilité étroites découvertes dans la partie infrarouge du spectre atmosphérique. Elle pourra ainsi glaner des informations de grande valeur sur la basse atmosphère, voire sur la surface. 

La mission nous permettra aussi d'en savoir plus sur le fonctionnement particulièrement complexe de la dynamique atmosphérique et du système nuageux, les causes du phénomène de « super-rotation » de l'atmosphère au sommet des nuages, ou encore sur l'origine du double vortex au pôle nord.

Venus Express s'intéressera également aux processus régissant la chimie atmosphérique infernale de l'Etoile du Berger : des températures de surface pouvant atteindre 500 C,  une atmosphère composée essentiellement de dioxyde de carbone, et des nuages d'acide sulfurique. La sonde étudiera le rôle de l'effet de serre  vénusien - le plus puissant de ceux qui aient été observés dans le système solaire -  sur l'évolution du climat de la planète et nous apportera des éléments de réponse à la question de savoir si Vénus représente un stade possible de l'évolution future de la Terre.

Enfin, les analyses conjuguées de l'atmosphère dense et de la surface de Vénus devraient nous permettre de mieux comprendre la géologie de la planète rouge et de déceler les signes d'une éventuelle activité volcanique ou sismique.

Communications sonde-sol

Pendant sa mission nominale, Venus Express communiquera avec la Terre via la station sol de l'ESA installée à Cebreros  (Madrid, Espagne). La station sol ESA de New Norcia, en Australie, interviendra en soutien de l'expérience de radioscience VeRA.


Pour tout complément d'information, veuillez contacter :

ESA - Division Relations avec les médias
Tél: +33 (0) 1 53 69 71 55
Fax: +33 (0) 1 53 69 76 90

Don McCoy, Chef du projet Venus Express à l'ESA
E-mail: Don.McCoy@esa.int

Håkan Svedhem, Responsable scientifique du projet Venus Express à l'ESA
E-mail: Hakan.Svedhem@esa.int

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4 avril 2006 2 04 /04 /avril /2006 01:36
Objectif en vue pour la sonde Venus Express de l'ESA
À l'issue d'un périple de 400 millions de kilomètres à l'intérieur de notre système solaire, parcourus en cinq mois depuis son lancement le 9 novembre 2005, la sonde Venus Express de l'ESA va atteindre le 11 avril son objectif : la planète Vénus.

Au Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l'ESA à Darmstadt (Allemagne), les contrôleurs de la mission se préparent activement à intervenir car l'insertion sur l'orbite de Vénus va s'accompagner de toute une série de commandes à distance, d'allumages de moteur et de manouvres. Ces interventions seront nécessaires afin de réduire d'environ 15 % la vitesse relative de 29 000 km/h que la sonde aura juste avant le premier allumage, et lui donner alors une vitesse d'entrée permettant sa capture en orbite autour de Vénus.

La sonde devra allumer son moteur principal pendant 50 minutes afin de pouvoir décélérer et se placer sur une orbite très elliptique autour de Vénus. L'essentiel de ses 570 kg d'ergols embarqués sera consommé à cette occasion. Ses panneaux solaires seront positionnés de manière à réduire tout risque de charge mécanique excessive durant l'allumage du moteur.

Au cours des jours suivants, il sera procédé à un certain nombre d'allumages supplémentaires afin d'abaisser l'apogée de l'orbite et de contrôler son périgée. L'objectif étant de parvenir à une orbite de 24 heures autour de Vénus début mai.
 
Les opérations d'injection sur l'orbite de Vénus pourront être suivies en direct dans les différents établissements de l'ESA, l'ESOC faisant fonction de centre de coordination et d'information (voir programme ci-joint). Dans tous les établissements, des spécialistes de l'ESA seront disponibles pour des entretiens.

ESA TV couvrira cet événement en direct depuis l'ESOC. La transmission en direct sera non cryptée. Les radiodiffuseurs trouveront l'ensemble des détails concernant les différentes liaisons satellite sur le site http://television.esa.int.

Cet événement sera couvert sur Internet à l'adresse suivante : venus.esa.int. Ce site offrira des mises à jour régulières incluant une couverture vidéo de la conférence de presse et des possibilités de baladodiffusion (podcast) depuis la salle de contrôle du Centre des opérations de l'ESA.

Les représentants des médias qui souhaitent suivre cet événement depuis l'un des établissements de l'Agence énumérés ci-après sont invités à remplir le formulaire ci-joint et à le renvoyer par télécopie à l'établissement de leur choix.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :
ESA, Division Relations avec les médias
Tél. : +33 (0)1 53 69 71 55
Télécopie : +33 (0)1 53 69 76 90

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Insertion orbitale de Venus Express - mardi 11 avril 2006
ESA/ESOC, Robert Bosch Strasse, 5 - Darmstadt (Allemagne)

PROGRAMME :

7 h 30 Ouverture des portes


8 h 45 Début de l'événement, discours de bienvenue

9 h 10 Début de la transmission en direct sur ESA TV à partir de la salle de contrôle de mission (MCR)
9 h 17 Début de la séquence d'allumage du moteur
9 h 45 Début de l'occultation de la sonde par Vénus
9 h 55 Fin de l'occultation
10 h 07 Fin de l'allumage du moteur principal
10 h 20 Discours de Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA, et d'autres officiels

Pause et buffet
Possibilités d'entretiens

11 h 30 à 12 h15
Conférence de presse
Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA
Prof. David Southwood, Directeur du Programme scientifique, ESA
Gaele Winters, Directeur Opérations et Infrastructure, ESA
Manfred Warhaut, Directeur Opérations en vol, ESA
Håkan Svedhem, Responsable scientifique de Venus Express, ESA
Don McCoy, Chef de projet Venus Express, ESA

13 h 15 Fin de l'événement à l'ESOC

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Insertion orbitale de Venus Express - ESA/ESOC Darmstadt - 11 avril 2006


Prénom : ______________________________________________

Nom : ________________________________________________

Média :  ______________________________________________


Adresse : _____________________________________________

______________________________________________________

Tél. :  ________________________________________________

Télécopie : ____________________________________________


Mobile : ______________________________________________

Courriel : _____________________________________________


J'assisterai à l'insertion orbitale de Venus Express depuis l'établissement suivant :

(  ) Allemagne

Lieu : ESA/ESOC
Adresse : Robert Bosch Strasse 5, Darmstadt, Allemagne
Horaires : 7 h 30 à 13 h 00
Contact : Jocelyne Landeau-Constantin, Tél. : +49 6151 902 696 - Télécopie : +49 6151 902 961

(  ) France
Lieu : Siège de l'ESA
Adresse : 8/10, rue Mario Nikis - Paris 15, France
Horaires :  8 h 00 à 13 h 00
Contact : Anne-Marie Remondin - Tél. : +33 (0)1 53 69 71 55 - Télécopie: +33 (0)1 53 69 76 90

(  )       Pays-Bas
Lieu : Newton Room, ESA/ESTEC
Adresse: Keplerlaan 1,  Noordwijk, Pays-Bas
Horaires :  8 h 30 à 12 h 30
Contact : Michel van Baal, Tél. : + 31 71 565 3006, Télécopie : + 31 71 565 5728

(  ) Italie
Lieu : ESA/ESRIN
Adresse : Via Galileo Galilei, Frascati (Rome), Italie
Horaires : 7 h 00 à 14 h 00
Contact : Franca Morgia - Tél. : +39 06 9418 0951 - Télécopie : +39 06 9418 0952

(  ) Espagne
Lieu : ESA/ESAC
Adresse :  Urbanización Villafranca del Castillo, Villanueva de la Cañada, Madrid, Espagne
Horaires : 8 h 30 à 13 h 30
Contact :  Monica Oerke, Tél.: + 34 91 813 13 27/59 - Télécopie: + 34 91 813 12 19

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